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Tendre Viande ..

 :: Monde d'Endora :: Clan de la Terre :: GRANDE FORÊT Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Mar 19 Avr - 14:35
Crépuscule. Il y avait ce sanglier, au milieu de la clairière, qui grignotait des petits escargots, pauvres petites bestioles qui étaient hélas bien trop lente pour s'enfuir face à leur immense prédateur à la taille imposante. Enfin, la loi de la nature était celle du plus fort, du plus grand, et du plus gros qui dévorait sans pitié les plus faibles et les plus fragiles. Sauf que dans cette équation, il faut ajouter l'homme. Au sens large, je parle ici des espèces vivantes capables de penser, de chasser, de se battre. Bien plus faible en force brute par rapport à un ours, l'homme utilise son ingéniosité, sa ruse, pour parer ses faiblesses primaires. Ou la magie pour ceux qui ne savent manier les armes.

Lyraleï se tenait en hauteur, sur une des nombreuses branches d'un chêne centenaire. Au repos, elle fixait la bête avec son regard perçant. Elle percevait le moindre de ses souffles, des bruits des pauvres bestioles qu'ils croquaient. Elle avait une bonne ouïe, pour sûr ! Elle sortit une flèche de son carquois, banda son arc, et visa l'animal. En pleine tête. Enfin, c'est ce qu'il devait se passer si elle n'avait pas crié gare avant de décocher. L'animal apeuré s'enfuit la queue entre les jambes, et la flèche se planta dans le sol.

"Aaah merde alors !" lâcha la jeune archère, alors qu'elle remettait son arc en bandoulière. Elle sauta alors de branche en branche, tout en étant la plus silencieuse possible, pour essayer de retrouver l'animal sans l'effrayer à nouveau, et pour qu'elle puisse en faire son repas ce soir. Elle aimait bien l’écureuil et autre lapin, bien sûr, mais elle voulait manger du sanglier. Elle s'avança plus profondément dans la grande forêt, et retrouva sa proie, qui s'était arrêté au bord d'un petit ruisseau et qui buvait désormais pour se rafraîchir après sa fuite. L'elfe arma, puis décocha sa flèche, qui fila dans l'air et atterrit dans le flanc gauche de sa cible. Le sanglier vacilla, avant de tomber à la renverse sur le côté.

Lyraleï s'approcha de l'animal mort. Parfait, sa flèche n'était pas abîmée. Elle installa ses affaires contre un des arbres alentours, puis alla chercher du petit bois pour préparer un feu, une broche. Sur le passage, elle attrapa de plus des petites herbes sèches pour allumer ses flammes, ainsi que des baies pour manger avec sa viande. Elle dépeça l'animal, enlevant la peau qu'elle revendrait peut-être plus tard, n'étant pas abîmée, et mit à cuire quelques morceaux qui avaient l'air bien tendre.

C'est alors qu'elle entendit une branche craquer non loin, dans l'obscurité. Elle arma son arc qu'elle avait pris dans un réflexe quasi-instantané, et visa le buisson. Une silhouette se dessina, cachée dans l’ombre, celle d'une personne.

-Qui va-là ? Parlez, ou vous finirez comme ce sanglier qui me sert de repas ! J'ai jamais goûté l'homme, je me demande quel goût ça pourrait avoir !
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Mar 19 Avr - 17:14


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

C'était une journée comme les autres pour Alleria. La chasse matinale avait été fructueuse: une renarde et ses trois petits. Elle avait mangé la mère pour le midi et gardait la peaux et les trois renardeaux pour la vente. L'après-midi était consacrée à la marche, il lui fallait revenir du fin fond des bois pour regagner Woodan et ses marchands. C'est Jungle qui portait la petite famille rousse, du moins ce qu'il en restait. Alleria n'avait pas prévu de chasser un quelconque repas du soir, la faim n'était pas présente. Elle cherchait alors un arbre où passer la nuit, quand Jungle se mit à renifler avec insistance. Une immense fumée noire s'échappait d'un point précis. Ce n'était pas un incendie, mais bien la présence d'un autre dans les parages.

Alleria s'arma de son arc et de quatre flèches, laissant le reste de ses affaires sur le dos de sa panthère géante. Elle s'avança doucement en direction du feu, tapis dans la mousse fraîche. Une jeune femme se tenait près des flammes dans lesquelles cuisait sa viande. Elle avait tout d'une humaine, une longue chevelure rousse, deux magnifiques yeux verts et deux petites oreilles. Pourtant de part sa taille, Alleria savait qu'elle avait devant elle, une de ses congénères, une elfe. Voyant qu'elle ne représentait pas un danger potentiel, Alleria se redressa et marcha vers elle, arc dans le dos et flèches à la main. Cette dernière ne semblait pas l'avoir vu, en effet lorsque Alleria fit craquer une brindille sous son pieds dans sa progression, la surprise gagna la jeune elfe rousse qui se tenait déjà prête à décocher sa flèche.

«Je n'ai jamais eu l'occasion de goûter à la chair d'un homme non plus. De plus je n'en ai ni l'envie, ni la possibilité. Je suis Alleria COURSEVENT, de sang noble à mon grand regret. Qui es-tu ?»

Alleria siffla un grand coup, sonore mais net, pour appeler Jungle resté quelques pas en arrière. Elle rangea ses quatre flèches avec les autres dans son carquois, et le remit aussi tôt en bandoulière avec son arc.

«Voici Jungle, ma monture. C'est une panthère géante mais aussi mon meilleur ami. Il est très affectueux et ne te fera rien, à moins que je ne lui en donne l'ordre ou que tu n'essai de me nuire.»

Alleria caressa Jungle qui ronronnait déjà, la marchandise toujours attelée à son dos.
© Codage par Alleria. Toute copie totale, ou même partielle, est interdite.

Alleria
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Mar 19 Avr - 18:40
La silhouette se présentant devant elle était en fait une elfe, comme elle. Avec de grandes oreilles, ce que Lyraleï n'avait génétiquement pas. Ca ne la dérangeait pas non, son ouïe restait tout de même excellente, ce n'est pas la taille qui compte si on peut dire. Son nom était Alleria Coursevent, comme elle le souligna fortement. Il s'agissait d'un nom noble que la jeune elfe rousse avait déjà entendu lors de sa jeunesse. Enfin, de son enfance. C'était un de ces noms réputés. Enfin, si ces souvenirs étaient bons : elle avait quitté ce monde et cette hiérarchie depuis longtemps. Ici, seul importait la loi du plus malin.

L'étrangère elfe lui demanda alors à qui elle avait à faire. Lyraleï décida de se présenter de bon cœur, heureuse de croiser une collègue elfique, aussi noble soit-elle, et baissa alors son arc et sa flèche qui était jusqu'à présent pointée sur la gorge de sa cible.

"Je me prénomme Lyraleï, et je suis une elfe des bois. Je viens, je vais ici et là, je me promène ... Tellement peu de choses à dire sur moi, sinon que je chasse et je trappe pour me nourrir !"

L'étrangère alors siffla et une immense bête apparu. Une panthère géante qui servait de monture, et de compagnon de route à cette Alleria. Un compagnon plutôt terrifiant, mieux valait être de son côté. Pauvre sort qu'est réservé à ceux que Jungle, tel est son nom, décide de manger. Lyraleï n'avait pas de compagnon, elle préférait être seul ... Enfin, non, ce n'est pas ça. Elle préférait surtout manger les bêtes. D'ailleurs, elle se demandait quel goût avait les panthères ... Non, il valait mieux ne pas avoir l'eau à la bouche avec ces choses là, le contraire serait bien plus probable dans l'équation proie-prédateur.

Lyraleï pointa du doigt sa nourriture du soir : "Voici Rudolph. Il n'a pas été sage, et nous étions tout deux en manque de nourriture. Du coup, je l'ai cuisiné. Parce que j'avais faim !". Un silence s'installa. Un silence plutôt pesant même. La jeune rousse invita alors l'autre elfe à la rejoindre. "Si madame Coursevent veut se joindre à nous, fit elle avec une pointe d'ironie dans son ton, alors, veut-elle bien prendre place sur cette bûche ?"

Lyraleï se rassit à sa place, et commença, avec son couteau de chasse, à découper des morceaux de viande qu'elle déposa sur un autre rondin de bois, recouvert d'épaisses feuilles d'arbres et de buissons, faisant office de table. Elle retourna ensuite le sanglier sur la broche, pour qu'il puisse cuire des deux côtés ...
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Jeu 21 Avr - 13:52


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

La jeune elfe à la crinière rousse se faisait appeler Lyraleï. Ce nom était familier à Alleria, elle chercha dans sa mémoire quelques instants avant de se souvenir. Elle l'avait aperçu dans cette auberge où elle avait été contrainte de passer une nuit, quelques mois plus tôt. Les vents étaient beaucoup trop violent pour risquer sa vie à dormir à la cime d'un arbre, et les risques de se faire voler étaient trop élevés pour dormir au sol. Elle avait souvenance de sa longue chevelure chatoyante, qui tombait toujours plus bas au fur et à mesure que la jeune femme rousse inclinait sa tête, pour ingurgiter sa boisson alcoolisée.

Alleria n'aimait pas qu'on la traite comme ceux-là, eux, les "nobles". Même si elle était née de ce sang que tout le monde craint et respecte, jalouse et envie, elle ne voulait pas de leurs manières. Elle avait toujours détesté ceux qui se pensaient supérieurs et apte à donner des ordres. Surtout lorsqu'ils se disaient supérieurs à leur propre race. Pour quelles raisons suffisantes, leurs semblables n'auraient-ils pas pareil droits ? Le monde de la richesse et du beau langage n'était vraiment pas fait pour elle.

Lyraleï invita Alleria à dîner avec elle en jouant d'ironie sur son nom. L'elfe rousse avait forcément entendu parler de cette histoire: "La princesse Alleria c'est enfuit du château !". Tout le royaume la connaissait. Qu'importe, elle ne retournerai jamais visiter ses parents même pour tout l'or d'Endora. Alleria n'avait pas faim, mais il aurai été impoli de refuser l'invitation.

«Je te remercie, Rudolph à l'air très appétissant.»

Alleria prit place sur la bûche que lui avait réservé Lyraleï et sortie sa dague. Elle y tenait beaucoup à ce couteau. C'est le premier animal qu'elle avait chasser: un cerf. Aujourd'hui un des deux bois de cette pauvre bête servait de manche à sa magnifique lame en acier. Elle empoigna un pied du sanglier et planta sa dague dans l'épaule. Elle y découpa une petite part pour un petit appétit. Elle croqua une bouchée et parla sans prendre le temps d'avaler.

«C'est délicieux.»

Alleria s'essuya les lèvres.

«Alors dis moi, que faisais-tu par ici ?»
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Alleria
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Jeu 21 Avr - 14:55
La viande était tendre. Oui, c’est le fin mot de cette histoire. Tendre. Pas aussi délicieuse que celle de certains autres animaux, mais tendre. Un petit goût de cramé se rajoutait par dessus, Lyraleï avait quelque peu brûlé le dessous du sanglier. Elle sortit une gourde et bût une gorgée d'eau. Ah, elle devrait bientôt retourner en ville pour se réapprovisionner en bière et autres substances alcoolisées. Elle avait bien sûr des cachettes, mais elles devaient être toutes vides depuis le temps ...

Pendant ce temps, son invitée se servit une petite part de Rudolph. Enfin, il n'y avait pas vraiment de Rudolph, on ne pouvait pas devenir ami avec des sangliers, les dompter tout au plus. Certains nains en chevauchaient, mais ils étaient assez rare. D'autres chevauchaient des cochons, les chevaux étant trop grands pour eux. Était-ce des rumeurs, des bruits ? L'elfe rousse n'en savait rien, mais elle pensait cela amusant et fortement distrayant. Il faudrait qu'elle demande à un nain, si elle en croise un un jour et s'il chevauche un porcidé.

"Rudolph était juste une petite blague pour détendre l'atmosphère, dit finalement Lyraleï dans un souffle. Je n'ai pas de compagnon, je préfère être seule." Et ce n'était que pure vérité. Une fois, étant petite, un petit écureuil l'avait accompagné pendant son entraînement, il la suivait partout. Et un jour il n'est plus venu. Elle l'a pleuré pendant des jours et des jours. Enfin, pas exactement, mais elle a eu du mal à se dire qu'il ne reviendrait pas. Et elle préférait ne pas revivre ça, avec une petite bestiole tout du moins.

Alleria aussi trouvait que la viande était délicieuse. Une femme avec de bons goûts, pour le peu que Lyraleï savait. Après s'être essuyé la bouche dignement, l'elfe lui demanda ce qu'elle faisait ici.

"Eh bien, je chasse, je trappe, je survis, je vis. Et c'est tout. Je m'amuse aussi d'ailleurs, la vie dans la grande forêt est vivifiante, et amusante ! Il se passe tout le temps quelque chose !" Elle ne faisait guère plus, il était vrai. Elle allait là où les chemins terreux la menaient, là où le vent la portait. Elle errait, sans but. Avait-elle déjà eu un but ? Elle n'avait pas de personne à chasser, juste quelques animaux. Puis elle revendait leurs viandes et leurs peaux aux marchands en échange de quelques pièces. Elle retourna alors la question à son invitée : "Et vous, milady, que faites-vous dans cette soooooombre forêt remplie de bestioles sauvages ... ?"

Coursevent. C'était un nom bien connu des gens d'ici. Une famille de nobles, comme tant d'autres. Des gens qui se pensent supérieurs aux autres, alors qu'ils sont de la même races. Dans une logique naturelle implacable, celui qui devrait être désigné roi, ou noble, ou peu importe, celui ayant un titre important, devrait soit se montrer fort, soit se montrer plus rusé que les autres, et tout cela dans un éternel concours. Non, les nobles, eux, possèdent tout de par leur naissance et leur sang : titre, propriété, rang, nom. Ce qui est un avantage considérable dans l'actuelle société. Mais cette Alleria, cette Coursevent. N'est-elle pas celle qui s'est enfuie du château ?
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Ven 29 Avr - 21:23


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

Lyraleï vivait de la même simplicité qu'Alleria. Elle aussi, d'après ses dires, chassait le gibier et l'offrait à qui voulait bien payer. Une vie ma foi bien tranquille. Cependant ça n'avait pas toujours été ainsi. En effet les premiers jours étaient les plus durs pour Alleria, c'était le temps pour l'adaptation à sa nouvelle vie. Une vie humble. Une vie loin de tout ces nobles qui se pavanaient dans les cours et jardins de leurs châteaux, pour montrer leurs nombreuses pacotilles couramment appelées richesse, à leurs servants, qu'ils ne payaient rarement plus qu'une bouchée de pain malgré leur dur labeur.

Emportée par ses nombreuses pensées haineuses envers sa famille, Alleria en oublia presque la présence de Lyraleï. Elle aurai aimée un jour dans sa vie, voir Mère frotter le sol en haillon, et Père nettoyer la porcherie à la main. Pourtant elle n'y aurai trouvée aucune vraie satisfaction. Selon elle, rien au monde ne pourrai racheter une vie entière à se croire supérieure à sa propre race. La noblesse n'est faite que de noms et ne confère aucun grand pouvoir. Elle attendrait, tapis dans l'ombre, que le peuple s'en rende compte de lui même, et désir alors effacer quelques lettres pour en changer le mot et sa signification. Les titres n'auraient alors plus aucune valeur. Aujourd'hui elle ne vit plus que pour voir ce jour arriver enfin.

Lyraleï tira brusquement Alleria de ses pensées haineuses, en lui retournant la question qui lui avait été posée quelques minutes plus tôt.

«Euh... quoi ? Désolé, je rêvais... Ce que je fais ici ? La même chose que toi, je chasse et vend viande et peaux pour survivre. Je passe toutes mes nuits à la cime des plus hauts arbres de cette sombre et immense forêt.»

Jungle poussa un grognement tout en s'étirant, puis se coucha au pied de l'arbre. Il se faisait tard. Très tard. La nuit avait déjà prit place et ses nombreux dangers avec elle. Alleria ne connaissait pas Lyraleï, mais elle espérait de tout cœur que cette dernière ne sache pas qui elle était vraiment. Si il y avait une chance pour qu'elle ne connaisse pas l'histoire de la princesse en fuite, Alleria en serai ravie. Sinon que penserai-t-elle ? Et si elle la pensait déserteuse ? ou pire que se passerai-t-il ? Elle la ramènerai au château contre de l'or ? Alleria ne voulait pas prendre ce risque et préférait mettre un terme à leur conversation, avant que Lyraleï ne devienne trop curieuse. Alleria avait bien comprit, avec le temps, que l'on ne pouvait avoir confiance qu'en soi-même.

«Tu devrai dormir un peu. Je vais monter la garde. Je te réveillerai au milieu de la nuit pour que l'on échange nos place. Repose-toi bien. Ah et au fait, encore merci pour ce délicieux repas.»
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Alleria
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Dim 1 Mai - 10:08
Il semblerait que la jeune elfe, pendant que Lyraleï parlait, se soit perdue dans ses pensées, ou alors qu'elle ne l'écoutait pas, parce qu'elle mit plusieurs minutes avant de répondre à la question de la jeune rousse. Peut-être était-ce coutumier dans les hauts rangs d'attendre quelques temps entre chaque dialogue, ralongeant les discussions déjà longues. Ainsi, les nobles pouvaient sûrement rajouter quelques us et coutûmes, quelques beaux gestes, et belles paroles en l'air. Lyraleï n'avait jamais connu ce monde. Mais parfois elle croisait ces nobles qui était en voyage. Oui ...

Il y a quelques temps, Lyraleï s'est rendue dans un village, à l'extérieur de la forêt, qui est lieu de nombreux passages : un véritable carrefour. Elle en a profité pour vendre ses peaux de lapins et de marmottes. Puis le soir, dans une auberge, alors qu'elle buvait de l'hydromel, histoire de se réhydrater, un noble humain était arrivé sur les lieux. Lyraleï pensait donc que toutes les noblesses s'équivalaient. Et cet homme, extérieurement impeccable bien qu'il revenait d'une "chasse", a demandé à ce que l'on vire les pochtrons qui désaoulaient sur la grande table, contre quelques piécettes d'or, évidemment. Le patron les a alors expulsé, et le noble a pu s'asseoir à son aise, avec ses gardes du corps, et ses dames. Ils se croient tout permis, ceux-là. Un peu comme certains princes royaux, ou princesses, ou tout membres issues de la cour.

Néanmoins, Alleria semblait être différente, bien plus semblable à Lyra qu'aux autres elfes. Cependant, plus elles discutaient, plus le nom de Coursevent sonnait familier aux courtes oreilles de la rousse. Si elle se pensait vrai, c'était cette princesse en fuite. Celle qui avait fui le château et qui avait mystérieusement disparu dans la nature. Lyra voulait en avoir le cœur net.

-Mais dis moi, jeune Coursevent. N'êtes-vous pas cette princesse qui s'est enfuie ? demanda t-elle, alors qu'un malaise s'installait dans la conversation. Lyraleï pouvait sentir Alleria sur la défensive, qui coupa court la conversation, pour lui proposer de se reposer, et qu'elle prenait le premier tour de garde. Et puis quoi encore ? Elle n'allait pas être sous les ordres de son arrivante, non mais.

-Et puis quoi encore, je suis pas fatigué, et on est au  beau milieu d'une conversation, pas besoin d'esquiver, princesse, lâcha alors la rousse, faisant monter la pression dans l'air. A moins que ce ne soit seulement la nuit qui devenait plus sombre, et le feu qui devenait moins fort. Les deux jeunes femmes s'entendaient bien jusqu'à présent, mais le fait qu'Alleria refuse de parler d'elle n'était guère conviviale. Et surtout, Lyra avait pris la dernière phrase comme un ordre. Et elle ne recevait d'ordres de personne : elle était une elfe libre comme l'air, filant comme le vent. Elle dormait quand elle le voulait, et de toute façon, elle n'avait quasiment jamais eu de tour de garde à faire en forêt. Pour se protéger des bestioles sauvages, elle se rendait sur les hautes branches, et dormait là-haut.

-Tu peux prendre le premier tour si tu le  souhaites. Mais je veux savoir cette histoire autour de ton nom, Coursevent.
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Mar 3 Mai - 21:19


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

Alleria savait que la jeune rousse n'était pas plus sotte qu'une autre. Elle avait bien comprit au changement de caractère d'Alleria, que cette dernière cherchait à cacher quelques chose. Mais que faire ? Alleria pouvait-elle lui faire confiance ? Elle craignait de devoir affronter ce monde surfait de luxure à nouveau, tout ça pour que la rousse empoche une bourse de métal doré.

Alleria se leva de la bûche qui lui faisait office de tabouret. Elle resta debout, les points serrés, tête baissée, les yeux fermés. Silencieuse, elle ne voulait pas regretter ses paroles et cherchait ses mots. Le monde riche. Un monde triste où nombreux sont les titres distribués, et où nombreuse sont les terres attribuées. Mais rien, rien n'apportait honneur et dignité. Rien n'était vrai. Lyraleï comprendrai-t-elle sont point de vue sur le sujet ?

La jeune elfe blonde prit une grande inspiration et s'avança vers sa panthère géante. Elle prit le temps de s'adosser à Jungle et avant de commencer ses explications, elle plongea sont regard azure dans les yeux de Lyraleï. Elle allait dévoiler la vérité et était prête à en assumer les conséquences. Elle se défendrai et se battrai même s'il le fallait, pour ne jamais revoir les briques de se maudit château de bourge, qui la retenue loin de la nature si longtemps.

«Je me présente. Je me présente vraiment. Je suis Alleria COURSEVENT de sang noble, à mon grand regret. Je suis en effet cette princesse dont parle le peuple de WOODAN. Cette elfe en fuite. Cette traîtresse.»

Alleria caressa le gros félin endormi.

«Être une dame, voilà à quoi j'étais destinée. Mais tu ne connais pas ce monde ignoble, alors laisse moi te le décrire. D'abord les robes laides s'enchaîne et tes possibilités de mouvements n'en sont que plus réduites. Ensuite tu es une dame alors ton langage et ta façon de manger son surveillés. De plus il est interdit à une femme de haute posture de magner les armes. Mais tout le monde sait que les armes ne sont dangereuses que pour celui qui se trouve du mauvais côté. Alors oui, je suis partis avec Jungle, durant la une nuit, et ne suis jamais rentrée. J'ai grandis seule et j'ai appris seule.»

Un silence assourdissant s'installa. Alleria avait presque les larmes aux yeux en contant cette histoire, tant il y avait de rage en elle. Elle refusait d'y remettre un jour les pieds, temps que cet esprit de supériorité perdurerait et tant que Père et Mère n'aurait pas passés l'armes à gauche.

«Maintenant que quoi que tu décide de faire par la suite, jamais au grand JAMAIS je ne franchirai de nouveau le pas de cette grande porte ornée de prétendues pierres précieuses. Ce ne sont que des cailloux qui ne valent pas plus que leurs rangs. Sache que les hais tous autant qu'ils sont, et encore plus Père et Mère que quiconque, pour avoir voulu faire de moi, l'une des leurs.»

Alleria était prête à bander son arc en cas de besoin et n'hésiterai pas à décocher sa flèche. Elle ne tuerai peut-être pas son hôte ce soir, même si celle-ci se montrait trop douteuse, mais elle la blesserai pour la ralentir.
© Codage par Alleria. Toute copie totale, ou même partielle, est interdite.

Alleria
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Mer 4 Mai - 16:15
Les mots étaient partis aussi vivement qu'une flèche, aussi pointue que l'acier de la pointe, et avait fusé dans la direction de son invitée. Ces derniers se plantèrent comme dans une cible, Lyra savait qu'elle avait touché une corde sensible. La curiosité est une vilaine nature, mais la rousse aimait connaître l'histoire qui se cache derrière chacun, si ce quelqu'un avait quelconque chose a raconté. Autant dire que la jeune princesse devait en avoir une bonne, d'histoire.

Son nom était Coursevent, un nom qu'elle souligna encore une fois d'une intonation puissante. Elle le détestait clairement ce nom, ou bien peut-être se cachait-elle ses vraies sentiments ? Ensuite, alors qu'elle caressait la tête de son animal de compagnie, Alleria lui peint un portrait peu appréciable de la cour, où la femme n'a que la place d'un pot de fleur, ce qui est généralement le cas partout. Alors qu'elle ne fait que figure de représentation aux côtés du roi, la reine possède quelques pouvoirs, cependant, c'est bel et bien le roi qui a le dernier mot. Un monde que Lyraleï n'avait jamais cotoyé, mais dont les soûlards des tavernes dessinaient parfois des témoignages semblables à celui qu'elle venait d'entendre.

Un silence pesant s'installa dans la clairière, on ne pouvait entendre que les chants de quelques nocturnes oiseaux, et les petits crépitements du feu qui petit à petit s'éteignait. Lyraleï resta silencieuse, jusqu'à la fin de l'histoire. Il ne fallait pas interrompre les gens, c'était les hautes gens qui faisaient ça. Elle remarqua une fiente d'oiseau tomber non loin d'Alleria, un avait probablement dû défèquer du haut de sa branche. Elle s'était surprise à penser ce que la Coursevent aurait fait si la merde était arrivée sur sa tête, mais l'elfe brisa le silence, et continua son histoire.

Elle haïssait les nobles, pour sûr. Lyra pouvait sentir la colère dans ses mots, une colère inassouvie, bien qu'il n'y avait pas vraiment de raison. Elle détestait ce monde, certes. Mais ensuite. Ses parents avaient certainement dû payer cher pour qu'on essaye de la retrouver. Elle ne s'aimait pas au fond. Elle se détestait elle-même. Elle n'aimait pas le monde dans lequel elle est née, et donc, elle a choisi de détester tout ce qui s'y rapprochait. En vue de la tension qui ne baissait pas, Lyra sentit qu'Alleria était prête à tuer celle qui avait entendu son histoire. Mais elle n'avait pas peur d'elle. Cependant, elle n'en avait cure de cette histoire.

'Wow, quelle histoire, princesse, applaudit-elle en claquant bien fort des mains. V'voyez, c'était pas si dur ! Bon, allez pieuter maintenant. Je prends le premier tour.

Lyraleï attrapa son arc et son carquois avant d'escalader l'arbre qui se trouvait derrière elle. Elle grimpa en hauteur, et s'adossa contre le tronc, assise sur une branche assez grosse, ainsi, elle avait disparu de la vision de ceux se trouvant en contre-bas. Elle trouva sur cette même branche l'oiseau qui avait décidé de déféquer tout à l'heure, qui s'envola sans trop tarder. Alors qu'elle pouvait entendre Alleria s'affairer au sol, elle lui lança une dernière petite boutade.

-J'espère que le sol vous plaira, petite princesse ! Et sachez que je n'ai aucun intérêt à vous rapporter auprès de papa et maman. Sauf s'il me donnait une trentaine de sangliers en échange hahaha ! Leur viande est siiiii tendre ...
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Dim 8 Mai - 11:57


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

Alleria savait Lyraleï moqueuse. Mais elle resterai vigilante et méfiante envers elle tant qu'elle ne savait pas si elle pouvait vraiment lui faire confiance, car tel était sa nature. Néanmoins Lyraleï avait accepté les "tours de gardes" qui n'étaient que feinte pour fuir le sujet de conversation. Alleria se releva donc et remit son carquois. Elle empoigna son arc de la main gauche et du pied droit écrasa le reste de braise fumante pour étouffer les dernières lueurs rouges et tièdes.

Que la rousse se soit endormi ou non, Alleria n'en avait que faire. Et même si la tension entre les deux elfes était vite montée, la blonde aux grandes oreilles ne la laisserai pas mourir ce soir. Jungle dormait paisiblement et pourtant ses oreilles ne cessaient de se tourner vers chaque nouveau bruit qui se faisait entendre. Les chouettes hululait si fort qu'elles finirent par couvrir le chant des autres oiseaux nocturnes de ces bois. Alleria fit quelques pas autour de l'arbre de son hôte, guettant le moindre mouvement suspect.

«Rien à signaler.»

La jeune elfe aux yeux azures ramassa un morceau de branche tombée au sol et alla s'asseoir au côté de son gros chat, adossée contre le tronc de l'arbre de Lyraleï. Elle sortit son couteau en bois de cerf et resta quelques minutes à l'observer, pensive. Elle se remémorait le jour où elle tua cette pauvre bête. Sa flèche avait traversé la jugulaire de l'animal qui mourrait lentement, se vidant de son sang. Pour l'avoir eu de face, le cerf devait fuir quelque chose. Ce qui explique pourquoi il n'avait pas vu Alleria, qui l'attendait, tapis dans l'ombre. Que fuyait-il ce jour là ? Elle se posait encore souvent cette question après tout ce temps.

Alleria fronça les sourcils et serra son couteau de toute ses forces avant de soupirer. Elle posa son arc à côté d'elle et commença à tailler le morceau de branche qu'elle avait trouvé plus tôt. Plus le temps filait, plus sa sculpture prenait forme. La jeune elfe était en train de créer un magnifique cerf en bois. Certes il était de petite taille, mais il était très ressemblant. Fière de sa réussite, elle le mit dans la sacoche qu'elle avait attelé à Jungle et se leva. Elle rangea son couteau et prit son arc avant de grimper sur la branche de Lyraleï pour la réveiller, laissant les copeaux de bois où elle se trouvait lorsqu'elle a fabriqué son trophée.

«Il est l'heure.»

C'était au tour de sa camarade de veiller le reste de la nuit. Alleria prit donc place sans dire mot sur la branche de la rousse et laissa cette dernière sauter de l'arbre et atterrir dans un tapis de feuille. Jungle dormait toujours, l'ouïe pointant vers les multiples sons de la nature. La jeune elfe aux grande oreilles fixa la lune une dernière fois avant de s'endormir, ignorant le moindre des faits et gestes de Lyraleï qui pouvait alors facilement en faire sa proie. Était-ce un début de confiance ?
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Lun 9 Mai - 15:38
Lyraleï resta haut perché pendant de longues heures. Elle entendait grâce à son ouïe d'elfe l'autre de son espèce sur le sol, à l'affût de tout bruit ou de toute chose provenant de l'ombre de la nuit. Quand à elle, elle ne ferma pas l’œil de la nuit. Bien qu'elle ne pensait pas Alleria comme une traîtresse, elle ne lui faisait guère plus confiance. Et elle ne dormait pas bien lorsqu'elle ressentait le danger. C'est pourquoi d'ailleurs elle préférait se reposer en hauteur. Les autres humanoïdes ou monstres des profondeurs ne pensaient pas à regarder en l'air.

Les heures passèrent sans que rien ne se passe. La forêt, mis à part quelques hululements lointain, restait silencieuse et froide. Au loin elle pouvait apercevoir quelques loups des bois, à quelques centaines de mètres, mais ces derniers s'éloignaient. Elle attrapa sa gourde à sa ceinture et en bût quelques gorgées. Diantre, qu'est-ce que le goût tde l'alcool lui manquait. Une bonne pinte de bière ou d'hydromel lui réchaufferait le cœur. Mais elle devait pour l'instant se contenter de cette boisson sans saveur. Elle pourrait se rendre à une auberge ou une taverne, peut-être trouverait-elle ce vieux Eilof Aledec au "Rat des goûts" en train de déguster du bon vin avec du pain et du fromage, à côté du feu.

Alleria brisa le calme de la nuit en l'appelant du bas de l'arbre. Lyra n'avait pas besoin qu'on la protège. La présence de l'autre jeune femme était pour tout dire inutile, elle était juste rentré dans son jeu pour qu'elle raconte son histoire. Et maintenant la rousse devait descendre et surveiller cette princesse. Elle escalada quelques peu l'arbre, et sauta en atterrissant dans un tas de feuilles. La princesse grimpa et récupéra sa douce place qu'elle avait chauffé sur la branche. Pff. Fallait-elle vraiment qu'elle reste là pour la surveiller ? Devait-elle même monter et lui chanter une berceuse ? Oh, mais ... Lyraleï savait exactement comment passer le temps, et que ça plaise à sa voisine du dessus ou non.

Son maître de chasse, il y a des années de cela, lui a apprit à manier l'arc, et les pièges. Mais il avait un autre passe temps. Il aimait la musique, et jouait de la flûte, une flûte qu'il avait lui-même confectionner. Lorsque son apprentissage fût achevé, son maître lui donna de bons conseils, des flèches qu'ils avaient lui-même fabriqués, et de haute qualité, et une flûte. "Rien de plus agréable qu'un morceau de musique le soir au coin du feu" disait-il. Bon, c'était la nuit noire, et elle avait éteint le feu, mais ça revenait presque au même non ?

La jeune elfe à la crinière flamboyante prit son sac où elle stockait toutes sortes d'objets : des  bâtons, une carte, des aiguisoirs ... Et sa flûte. Elle la prit, posa le bec entre ses lèvres et se mit à jouer. Ainsi une douce mélodie accompagna son attente dans la sombre nuit.

Alors que le jour se levait, elle décida qu'il était grand temps de partir. Elle grimpa au somment de l'arbre : princesse dormait encore. Et il ne fallait pas réveiller les nobles, sinon gare à la colère des grandes gens, oh-oh. Lyra descendit de l'arbre. Le tigre était toujours là, et l'observait. Elle prit un bout de bois pointu, et dessina quelques mots sur la terre, espérant qu'elle les lirait quand elle se réveillerait.

"Je ... Suis ... Partie ... A ... La ... Prochaine ... Princesse."

Peut-être se recroiserait-elle dans le futur, proche ou lointain ? Si mademoiselle décidait de fréquenter quelques tavernes, de descendre des dizaines de pintes, et de dormir sur un tas de paille, alors, elle se recroiserait très probablement. La jeune elfe rangea ses affaires dans son sac, mit son arc en bandoulière, son carquois dans son dos. Elle leva un dernier regard vers la branche, et s'en alla dans les buissons.



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Lun 16 Mai - 20:39


«Tendre Viande»
Avec Lyraleï

La matinée avait bien commencé quand Alleria ouvrit les yeux pour la première fois de la journée. Elle prit le temps de descendre de son arbre. Il n'y avait plus aucunes traces de Lyraleï. Seulement un mot laisser dans la terre.

La rousse avait laissée la blonde sur place. Vexée et blessée par l'attitude de son hôte, Alleria siffla Jungle qui se leva immédiatement. Elle ramassa ses affaires et monta sur le dos de sa panthère géante. Elle avait décidé de ne pas partir à sa recherche, ignorant totalement son existence pour aller vendre ses peaux de renards à Woodan.

«Qu'il en soit ainsi.»
© Codage par Alleria. Toute copie totale, ou même partielle, est interdite.



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